Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mercredi 1 juin 2011

Il Caberlot (suite)


Hier soir, il y avait la grande dégustation France-Italie organisée conjointement par Bettane+Desseauve et le magazine Gambero Rosso. Énorme, beaucoup d’amateurs, très beaux vins, je suis un peu tombé dans le clos-haut-peyraguey, magnifique. Et aussi, le vermentino du domaine Peraldi. Des Corses, certes, qui ont le don de m'exaspérer ces jours-ci, mais un beau blanc. Et puis, à cinq minutes de scooter du Monde, dans une galerie chic de la rue de Seine, Moritz Rogosky présentait trois millésimes de son il-caberlot dans une ambiance feutrée et happy few. La première fois que je rencontrais ce garçon, ce qui m’a permis de réaliser que j’avais écrit beaucoup de sottises hier, sur ce même blog.
Rectifions.
Ce ne sont pas cent investisseurs qui sont requis, mais quarante et il reste 18 places à pourvoir dans cette sorte de club des amis du caberlot. Ensuite, les investisseurs ne recevront pas un magnum par an pendant 99 ans, mais un salmanazar – ou l’équivalent en magnums, six, ou en double-magnums, trois – pendant 25 ans. Ce qui signifie qu’il est peu probable que vos ayant-droits se gobergent en souvenir de vous pendant très longtemps et que l’heureux récipiendaire reste l’investisseur, ce qui n’est que justice, au fond. Ce qui signifie également que cet investissement n’est qu’une avance sur l’achat d’une verticale de 25 caisses de il-caberlot facturée à -30 %. On ne fait pas autrement quand on achète des primeurs chaque année. C’est ce qui rend l’affaire beaucoup plus attrayante. Que mes lecteurs me pardonnent pour ces confusions d’hier, je ne recommencerai pas, c’est promis.
Le vin, maintenant.
D’abord, ça ne ressemble pas aux grands toscans déjà goûtés. L’expression du terroir est ici beaucoup plus marquée dans ses notes d’épices (pas d’eucalyptus, rassurez-vous) et de garrigue sauvage, de maquis. Un vin puissant, marqué par des tanins fins, des arômes de café, de moka, de réglisse, déjà une pointe de sellerie (là, je m’adresse aux cavalières), une bouche ample et flatteuse, une structure finement articulée, une interminable finale et une impression générale d’élégance longue et forte. Je parle ici du 2007. Le 2004 était plus sur la réserve, le poivre, l’austérité. Grand millésime toscan, il était sans doute dans une phase de fermeture. Et j’ai trouvé le 2006 un peu trop chaud (en température) pour juger de ses qualités.
J’ai aussi compris que le caberlot était le vin inconnu que les grands amateurs s’arrachent. Dans le guide de L’Espresso, il devance tous ses concurrents toscans, Parker l’encense, le Wine Spectator aussi. Cette impression d’arriver le dernier…

La photo : chaque millésime voit son étiquette illustrée d'une croix différente sur un fond d'une nuance chaque fois nouvelle.
Plus d'infos sur cette souscription : moritzrogosky@aol.com

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